Récemment, alors qu’il était à Chouchi, I. Aliev, le président de l’Azerbaïdjan et surtout le principal faussaire du pays, se mettant devant l’une des mosquées locales, s’est une fois vanté publiquement au monde que les Arméniens avaient détruit 64 des 67 mosquées du Haut-Karabakh. (Sur ses instructions de fausses rumeurs avaient déjà été répandues dans le passé selon lesquelles les Arméniens auraient détruit les monuments culturels azerbaïdjanais).La nouvelle, qui n’a absolument rien à voir avec la réalité, est également apparue dans d’autres publications qui encouragent la fausse propagande des Azerbaïdjanais. Au vu de ce qui précède, nous devons répondre à ce menteur qui détourne toute la réalité, en se basant uniquement sur les faits réels.Ainsi, sur tout le territoire du Haut-Karabakh ou dans l’ancienne région autoproclamée, qui comprenait cinq régions: Hadrut, Martuni, Askeran, Martakert, Chouchi, il n’y a des mosquées et des madrasas que dans la ville de Chouchi (14) et dans le village voisin de Malibeklu (1). Cela fait 15 au total. Ce fait a été enregistré en 1988 par le Gouvernement de la République d’Azerbaïdjan. Dans la liste des monuments culturels d ‘«histoire protégée» approuvée par la décision n ° 145 du 27 avril 1988.Quant aux mosquées des environs du Haut-Karabakh, leur nombre atteint 12, qui se répartissent comme suit: Région de Kashatagh (Lachin)-1, région de Kashunik (Kubatlu)-2, région de Kovsakan (Zangelan) -1, région de Jabrail-1, région de Fizuli-2, région d’Akna (Aghdam) -6, dont l’une est une mosquée convertie.Faisons attention, sans un seul coup de feu, environ 2000 kilomètres carrés de Karvachar (Kyalbajar) remis à Monsieur Aliev, il n’y a pas du tout de mosquée. En revanche une trentaine de monastères et d’églises ont été répertoriés dans cette région.Ainsi, au total, il y a 27 mosquées autour du Haut-Karabakh. Une question se pose. D’où viennent les 67 mosquées susmentionnées?Et même si nous ajoutons à ces 27 le nombre de mosquées sur le territoire de la République du Nakhitchevan, qui sont considérées comme des mosquées, enregistrées par la décision susmentionnée du gouvernement azerbaïdjanais et prises sous la protection de l’État, nous n’obtiendrons que 51 mosquées.Peut-être que Monsieur Aliev parlait aussi des mosquées des régions situées en dehors du territoire de la République du Haut-Karabakh? Dans tous les cas, le mensonge reste un mensonge. En trompant ou en manipulant, on tente d’induire en erreur la communauté internationale, en justifiant le vandalisme des monuments historiques et culturels arméniens, à la fois dans le passé et récemment.Quant à la préservation des mosquées, il convient de noter qu’elles ne sont pas dans un état bien pire que les églises arméniennes. Quant aux mosquées à moitié détruites ou endommagées, on peut dire clairement qu’elles n’ont rien à voir avec la guerre actuelle, elles sont le résultat de la guerre précédente. Pendant ce temps, de nombreux monuments, églises, monastères arméniens, etc. ont été également détruits et endommagés.Dans la République d’Artsakh, quelle que soit les origines, les monuments musulmans, y compris les mosquées, les tombes et les cimetières, ont été enregistrés et certifiés avec les monuments arméniens.L’État a fait de son mieux pour les nettoyer et les améliorer, et la grande mosquée de Chouchi a été restaurée. Oui, l’Artsakh a fait de son mieux pour améliorer la protection des monuments musulmans en restaurant la mosquée susmentionnée de Chouchi, et vous, Monsieur l’Agresseur, avez délibérément fait exploser et démoli les deux églises arméniennes de cette ville par vos vandales.Oui, la politique d’anti-arménianisme et de discrimination ethnique n’a jamais été nouvelle dans votre république fictive. Cela a été le cas dans le passé, par exemple à l’époque soviétique, lorsque, pour tenter d’éliminer les traces arméniennes, les inscriptions arméniennes ont été effacées d’un certain nombre de monuments culturels arméniens, tout ce qui est arménien a été délibérément exclu de la liste des monuments protégés par l’État.Par exemple, dans la liste des monuments classés culturels et historiques, qui a été approuvée par la décision n ° 145 du 27 avril 1988, dans le Haut-Karabakh, seuls 282 monuments sont sous la protection de l’État: dans la région d’Askeran — 10 (au lieu de 1018), dans la région de Hadrut — 44 (Au lieu de 368), dans la région de Martakert — 29 (au lieu de 1647), dans la région de Martuni — 16 (au lieu de 281), dans la région de Shushi — 183 (au lieu de 576), dont seulement 10 monuments sont considérés comme arméniens.De plus, les monastères arméniens et les églises médiévales sont présentés comme des «temples albanais». Pour l’information à tous ces gens qui essayent d’encourager la fausse propagande azerbaïdjanaise, nous jugeons nécessaire de vous informer qu’en fait, 3890 monuments, dont 241 monastères et églises, sont enregistrés dans les régions mentionnées.La discrimination figure également sur la liste des autres régions adjacentes à l’ancienne région autonome du Haut-Karabakh, où il n’y a pas du tout de monuments arméniens. Et c’est le cas lorsque seulement dans les régions de Karvachar et de Lachin-Kashatagh, leur nombre atteint 741, dont 53 monastères et églises.Après tout cela, vaut-il la peine de rappeler à Monsieur Aliev pourquoi le peuple d’Artsakh ne veut pas vivre en Azerbaïdjan, n’a pas l’intention de tomber une fois dans la boue?
Slava Sargsyan, Expert des monuments historiques et culturels